On remarque que la Parachat Tetsave tombe toujours à proximité de la date du 7 adar (anniversaire et Hilloula de Moché Rabenou).
On retrouve une allusion à cet événement puisque le nom de Moché Rabenou est absent tout au long de cette Paracha Tetsave.
On sait également que c’est à la demande de Moché Rabenou, que son nom a été effacé. En effet, lors de l’épisode de la faute du veau d’or, Moché Rabenou a supplié Hachem de leur pardonner sans quoi, il préférait que son nom soit effacé de toute la Torah.
Le Rabbi pose alors une question : pourquoi est-ce précisément dans cette Paracha que la Torah choisit d’effacer le nom de Moché? Il est vrai que Moché Rabenou est mort à la date du 7 Adar, qui tombe toujours comme on l’a dit, à proximité de la Paracha Tetsave. Pourtant, on sait que ce n’est pas seulement le départ physique de Moché Rabenou que nous commémorons à cette date, mais également son anniversaire.
Pour répondre a cette question, il nous fait comprendre la puissance du jour de l’anniversaire hébraïque. Le jour de notre anniversaire est un jour très haut pour notre âme : notre « Mazal » est très puissant en ce jour, une puissance qui va même au-dessus de la notion de nom.
Et c’est justement pour cette raison que le nom de Moché Rabenou n’apparaît pas dans notre Paracha. Non pas parce qu’il a disparu … Bien au contraire, c’est justement parce que le jour de sa naissance tombe à proximité de cette Paracha. Il atteint donc un stade extrêmement haut, c’est pourquoi le nom de Moché ne se trouve qu’en allusion dans cette Paracha.
C’est encore plus que ça lorsqu’on lit les premiers mots de la Paracha : Veata Tétsavé. Le Ata (« toi ») fait allusion à Moché Rabenou. Et qu’est-il écrit ? « Veata Tetsavé Ete Bnei Israël » : Et toi, tu ordonneras aux Bné Israël. En vérité, à ce moment, Moché Rabenou est en train de nous donner sa force de Messirout Nefech, de don de soi. Chaque juif est en mesure, grâce à la force donnée par Moché Rabenou, de faire Messirout Nefech pour Hachem.
Le Rabbi termine avec une terrible histoire qui s’est passée le deuxième jour du premier mois d’Adar 5752 : ce jour-là, une femme juive a été assassinée en sanctifiant le nom de D.ieu.
Le Rabbi dit qu’aucune personne au monde ne peut comprendre pourquoi D.ieu a fait une chose pareille. À plus forte raison quand on sait qu’il s’agit d’une jeune femme, maman d’enfants en bas âge, qui ont besoin de leur mère et auxquels elle va manquer… Le propos n’est pas de s’étendre ici, en adressant des reproches à l’adresse de D.ieu… Il est cependant nécessaire de souligner la grandeur de la sanctification publique du nom de D.ieu qui ressort de cet événement et surtout d’exiger de D.ieu la fin de l’exil en criant « מתי עד - ? jusqu’à quand ? » … Exiger et faire tout son possible pour amener la délivrance messianique, lors de laquelle « se réveilleront et chanteront ceux qui gisent dans la poussière » : à commencer par les Tsadikim qui ressusciteront immédiatement et, parmi eux et à leur tête, cette femme méritante qui sera réunie avec sa famille et ses enfants, et pourra continuer à les éduquer et les élever vers la Torah, le mariage et les bonnes actions, dans la joie et l’enthousiasme.
(Le Rabbi explique également dans une autre Siha que le Mesirout Nefesh, de nos jours, ce n’est pas de se faire tuer pour Hachem mais plutôt de faire Mesirat Haratson: le sacrifice de notre volonté personnelle. Parfois, on n’a pas envie de faire telle ou telle Mitsva mais lorsque je le fais malgré tout, j’accomplis quelque chose de très puissant. C’est cela le Mesirout Nefesh de notre génération.